Le CMR inaugure une plaque commémorative pour rendre hommage au professeur Mahinder Chaudhry

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2015-04-06

Par Alan Whitehorn, professeur émérite au CMR

Le 3 février dernier, le CMR a rendu hommage au professeur Mahinder Chaudhry en dévoilant une plaque commémorative en son honneur. Étaient réunis pour l’occasion le recteur, l’ancien recteur, le doyen des Arts, le directeur du Département de gestion et d’économie, le directeur du Département de sciences politiques, le maire de Kingston, le coordonnateur de l’événement – le professeur Ugurhan Berkok –, des professeurs du CMR, des invités issus de la communauté indo-canadienne et des membres de la famille élargie du professeur Chaudhry. Le professeur émérite Alan Whitehorn, du CMR, a prononcé une brève allocution avant de céder la parole à d’autres orateurs, parmi lesquels figuraient des membres de la famille du professeur Chaudhry :

« Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à un collègue et à un ami précieux. Le professeur Mahinder Chaudhry a enseigné une trentaine d’années au CMR, soit de 1965 à 1994. Il travaillait alors au Département de politique et d’économie, qui offrait à l’époque un programme combiné. Au nom du Département de gestion et d’économie et aussi du Département de sciences politiques, j’ai l’honneur de souhaiter la bienvenue à la famille de Mahinder Chaudhry : son épouse Kailash, ses fils Sunil et Raman, ainsi que leur famille élargie.

Mahinder Chaudhry est né au Penjab en 1928, avant que l’Inde ne devienne un État indépendant. Il a vécu les bouleversements qui ont accompagné la partition du sous-continent indien et la migration forcée de millions de membres de minorités ethniques et religieuses.

Jeune homme, il a étudié d’abord à l’École d’économie de Delhi, puis a fait ses études doctorales à la prestigieuse Université Duke. Accompagné de son épouse Kailash, il a immigré au Canada dans les années 1960 et a contribué ainsi à enrichir la merveilleuse mosaïque multiculturelle de notre pays. Du milieu des années 1960 au milieu des années 1990, il a enseigné l’économie au CMR. Il était spécialiste de l’économie du développement, de la démographie et, bien entendu, de l’Inde. Au cours de mes premières années de professorat, j’ai souvent demandé conseil à Mahinder sur chacun de ces domaines. J’ai beaucoup apprécié son savoir, sa sagesse et la générosité avec laquelle il parlait de ses expériences, et je peux dire que j’en ai grandement profité.

Quand nous avons commencé à chercher des façons de mesurer le développement autrement que d’après le seul revenu par habitant, un auteur appelé Morris Morris a publié un ouvrage avant-gardiste intitulé Measuring the Condition of the World’s Poor: The Physical Quality of Life Index. Quand j’ai reçu mon exemplaire de livre nouveau et important, j’ai vu que Mahinder était un des rares universitaires étrangers à figurer dans les remerciements de l’auteur. Je me suis précipité dans le corridor du département pour l’annoncer à Mahinder, mais, bien sûr, il le savait déjà. La modestie, malgré toute l’estime dont il faisait l’objet pour son expertise, est une qualité essentielle de cet homme.

Mahinder Chaudhry était un membre actif de la communauté indo-canadienne. À Kingston, il a été un des grands artisans du pavillon indien au festival du folklore. Je peux en témoigner personnellement. Ma femme, ma jeune fille et moi-même avons fréquenté avec fidélité le superbe pavillon indien, qui était tout près de notre domicile. Nous n’aurions pas pu y trouver d’hôte plus accueillant. Mahinder était tout sourire quand il nous voyait arriver et nous accueillait avec grand empressement. Il nous incitait à essayer encore plus de délicieux plats indiens et encourageait notre fille à se costumer en jeune vedette de Bollywood. D’ailleurs, nous avons encore dans un cadre, à la maison, une photo des plus précieuses de notre fille qui pose à mes côtés au pavillon indien; on y voit Mahinder, le sourire aux lèvres, en arrière-plan.

Mahinder Chaudhry a été nommé professeur émérite du CMR. Après sa retraite, il a profité de la vie avec ses petits-enfants. Étant moi-même retraité, je sais que c’est une façon bien noble de passer son temps.

Nous tous, réunis aujourd’hui pour rendre hommage à notre savant collègue Mahinder Chaudhry, nous savons qu’il était par-dessus tout un universitaire dévoué qui avait à cœur les enjeux interreliés que sont le développement économique, social et politique et la diversité culturelle. Il s’agit là de domaines d’étude importants, et nous savons qu’il y a grandement contribué.

Au nom de mes collègues et de nos étudiants, je tiens à le remercier et à lui rendre hommage. La plaque commémorative trilingue (en anglais, en français et en hindi), comme il se doit, est offerte conjointement par le Département de gestion et d’économie et le Département de sciences politiques. »

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