Remise de doctorats honorifiques dans le cadre de la 108e cérémonie de collation des grades du CMR

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2017-04-21

Le Collège militaire royal du Canada est très fier d’annoncer que le M. Pierre Lavoie se verra octroyer un doctorat honoris causa en droit et le Lieutenant-colonel (retraité) Philip W. Somers, OMM, CD se verra octroyer un doctorat honoris causa en sciences lors de notre 108e Collation des grades qui aura lieu le 18 mai 2017 à 13 h 00.

Pierre Lavoie

Pierre Lavoie

Cofondateur, Le Grand défi Pierre Lavoie

Pierre Lavoie est né à L'Anse–Saint–Jean, en 1963.

Avec sa conjointe, Lynne Routhier, ils ont eu quatre enfants dont deux sont décédés de l’acidose lactique, une maladie héréditaire orpheline fréquente dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, mais rare ailleurs dans le monde.  Laurie est décédée en 1997 à l’âge de 4 ans et Raphaël est décédé en 2000 à l’âge de 20 mois.

L'année où Raphaël voit le jour, en 1998, dix autres enfants dans la région naissent atteints d'acidose lactique. Pierre se dit qu'il ne peut plus laisser cette maladie faire des ravages sans rien faire. Il mobilise toutes ses énergies pour sensibiliser les gens de sa région à cette maladie mortelle et pour financer la recherche médicale. D'athlète déterminé qu'il avait été jusque-là, Pierre devient un athlète engagé.

En 1999, il lance le premier Défi Pierre Lavoie au Saguenay–Lac–Saint–Jean (650 km de vélo en 24 heures), un exploit qu'il répètera à trois reprises. Grâce à son défi, Pierre réussit à recueillir les fonds nécessaires pour mettre en place une équipe de chercheurs multidisciplinaire à l'Université du Québec à Chicoutimi. Des avancées importantes sont réalisées et le gène responsable de l'acidose lactique est finalement trouvé en 2003. Un test de dépistage est aussi mis au point, offrant ainsi de l'espoir aux futurs parents.

Sa rencontre avec Germain Thibault en 1999 est déterminante. Tous deux s'investissent corps et âme dans un projet ambitieux pour sensibiliser les élèves de niveau primaire de la province, et la population en général, à adopter de saines habitudes de vie. Lancé en 2008, le Grand défi Pierre Lavoie connaît un franc succès.

Bien qu'il ait ajouté plusieurs cordes à son arc au fil des années – conférencier, vulgarisateur scientifique, porte–parole, personnalité médiatique – Pierre demeure avant tout un farouche compétiteur dans l'âme. En 2013, il participait à son dixième Ironman d'Hawaii, terminant 2e dans sa catégorie. À ce jour, il aura remporté cette compétition à trois reprises.

Pierre sait mettre à profit son parcours remarquable pour motiver les gens. Par son histoire exceptionnelle, sa force incroyable et ses talents de communicateur, il nous transmet immanquablement son énergie créatrice et nous convainc qu'il est toujours possible de surmonter les défis si on leur fait face avec la bonne attitude. Il incarne à lui–même une leçon de courage, de dépassement de soi et de respect.

Lieutenant-colonel (retraité) Philip W. Somers, OMM, CD 

Phil Somers

Le lieutenant-colonel (retraité) Philip W. Somers est la force motrice derrière la création du programme universitaire de sciences spatiales du Collège militaire royal du Canada (CMR). Depuis 1984, il agit à titre de dirigeant et de chercheur infatigable au sein des Forces armées canadiennes (FAC) et du ministère de la Défense nationale.

Phil Somers passe son enfance à Kensington, à l’Île‑du‑Pince‑Édouard. Il s’enrôle dans les FAC en 1966, puis commence des études au Collège militaire royal de Saint-Jean pour finalement obtenir son diplôme de baccalauréat en sciences appliquées au Royal Military College (aujourd’hui Collège militaire royale du Canada), en 1971. Il amorce ensuite une carrière de pilote d’hélicoptère tactique et d’avion de patrouille maritime à grand rayon d’action, cumulant ainsi 5 000 heures de vol. Il poursuit ensuite des études à l’United States Air Force Institute of Technology, à Dayton, en Ohio, où il décroche une maîtrise en sciences dans le domaine des opérations spatiales en 1986, avant d’être affecté aux systèmes spatiaux d’alerte antimissile du United States Air Force Space Command.

Maintenant au grade de major, il apprend que les FAC connaissent une pénurie d’officiers détenant une éducation de premier et deuxième cycle dans le domaine des opérations spatiales. Il propose alors l’idée que le CMR, en tant qu’institution, pourrait offrir des programmes universitaires spécialisés en sciences spatiales et en opérations spatiales, afin de satisfaire aux besoins des FAC. En 1998, pour concrétiser le tout, il est affecté à titre d’officier d’état‑major – Plans (Espace) au sein du Quartier général de la Défense nationale (QGDN), à Ottawa, dans le grade de lieutenant-colonel. Au cours de cette affectation, il agit comme expert‑conseil dans l’élaboration du programme de premier cycle en sciences spatiales du CMR, tout en en faisant la promotion. Le lieutenant-colonel Somers est affecté au CMR en 1989, afin de coordonner le nouveau programme et de donner certains des cours aux huit étudiants de la première classe. Il joue alors un rôle fondamental dans la mise sur pied du Centre de recherche en sciences spatiales du CMR, du Laboratoire de recherche et d’analyse pour la surveillance de l’espace et du système de petits télescopes automatisés canadiens pour la recherche en orbite. Durant cette période, il participe aussi activement au University Space Network (USN), fruit d’une collaboration entre cinq universités canadiennes en vue de créer un projet de fins d’études pour les étudiants de premier cycle en sciences spatiales.

Le lieutenant-colonel Somers prend sa retraite des FAC en 1994, mais demeure au CMR afin d’effectuer le suivi de satellites et de mener de nouvelles recherches sur la surveillance de l’espace, jusqu’en 1998. Cette année-là, il intègre la Direction du développement de l’espace au QGDN, à titre d’officier d’état‑major – Recherche et développement. Il est plus tard affecté au Centre de recherches pour la défense Ottawa pour deux ans, où il met en place le projet qui a donné lieu au système actuel de surveillance optique de l’espace basé au sol. Ce dernier sert ensuite de tremplin à une autre initiative lancée par Somers, soit un télescope basé dans l’espace appelé Satellite de surveillance des objets circumterrestres (NEOSSat), afin de démontrer les nouvelles capacités de suivre les satellites dans l’espace. En 2001, il accepte un nouveau poste à l’Agence de consultation, de commandement et de contrôle de l’OTAN à La Haye, aux Pays‑Bas, en tant que scientifique principal chargé de la détection lointaine et des capteurs pour le nouveau système de défense de l’OTAN contre les missiles balistiques, un rôle qu’il exerce pendant six ans. En 2008, il prend le poste de professeur adjoint affilié en physique au CMR, où il s’affaire principalement auprès des étudiants de deuxième cycle en sciences spatiales. Il présente ses travaux au cours de nombreuses conférences nationales et internationales sur le suivi des satellites, et rédige plusieurs articles. Il a par ailleurs une connaissance pratique du français et du néerlandais.

Grâce à sa vision et à ses efforts, le CMR est aujourd’hui doté d’un programme universitaire en sciences spatiales, qui était grandement nécessaire pour répondre aux besoins de la défense. Le Département de physique dispose d’un trésor de recherches et d’une riche expérience d’enseignement, ce qui contribue de façon très importante aux travaux de recherche et à l’expansion des installations du CMR. Ce dernier a été un chef de file en matière d’enseignement des sciences spatiales au Canada pendant plus d’un quart de siècle. Afin de célébrer ces réalisations, le Département de physique, dans le cadre d’une initiative présidée par le lieutenant-colonel (retraité) Somers, a souligné le 25e anniversaire de la remise des premiers diplômes en sciences spatiales du CMR au cours d’une cérémonie, durant la fin de semaine des anciens du CMR de 2016. Quatre des huit diplômés de 1991 y étaient, de même que le lieutenant‑colonel Jeremy Hansen, astronaute, lui‑même titulaire d’un diplôme de premier cycle et d’une maîtrise en sciences spatiales du CMR.

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